2. Baisse de la salinité de l’eau
La salinité est le
Deux paramètres physiques, la densité et l'indice de réfraction de l'eau de mer, dépendent de cette salinité. Les fonds marins (< 3 000 m) sont à une température inférieures à 4°C (environ 2°C ou moins) car l'eau salée voit son maximum de densité à une température inférieure, et surtout cet extremum s'estompe en un plateau constant avant la congélation.
La fonte des glaces aurait donc de nombreuses conséquences. En sachant que l’Antarctique est composé d’environ 90% d’eau douce du globe, quand il fondra, toute cette eau douce se mélangera avec l’eau de mer, qui elle, est salée. Or, lorsque l’on mélange de l’eau douce avec de l’eau salée, la concentration en sel de cette dernière diminue de façon proportionnelle.
La baisse de la salinité, aura donc des conséquences sur la densité de l’eau de mer. En effet, après être diluée, l’eau de mer ne sera plus aussi dense qu’avant. Elle sera ainsi moins lourde qu’au départ et ne rejoindra pas le fond. Comme le mouvement de convection est dominé par la variation de la salinité de l’eau, celui-ci ne se fera plus. En effet, les courants marins vont des profondeurs des océans vers la surface puis replongent vers les profondeurs. Ils sont mis en mouvement par des refroidissements des eaux de surfaces dans les mêmes conditions (l’eau froide est plus dense que l’eau chaude). Les flux de chaleur océaniques entrant par le détroit de Béring (séparant la Sibérie orientale de l'Alaska) ont également une influence sur l’état de la glace permanente arctique.
Si la salinité venait à baisser, cette cellule de convection marine en serait perturbée. Par exemple, un courant marin, le Gulf Stream, en serait, lui aussi modifié.